Les salariés bénéficient d'un droit de s'exprimer «sur le contenu, les conditions d'exercice et l'organisation de leur travail» en vertu de l'article L. 2281-1 du code du travail. Ce droit d'expression peut parfaitement s'exercer en dehors de l'entreprise, sur un réseau communautaire par exemple. Toutefois, dans certains cas, l’employeur a la possibilité de sanctionner le salarié si les propos en question constituent un préjudice pour l’entreprise.

Toute l’ambiguïté de la question repose alors sur le fait qu’il s’agisse ou non de propos tenus dans le cadre de la vie privée. Les critères retenus par les juges pour déterminer si ces propos constituent bien un trouble pour l’entreprise et s’ils ont été tenus dans un cadre «public» peuvent aller des caractéristiques de l’entreprise, à la nature des fonctions du salarié ou la finalité de l’entreprise.